Historique :
Le 17 Avril 1943, Otto Feldwebel Bechtold du 7./SKG 10 se perd dans le brouillard (la fameuse arme secrète Britannique) et atterri par erreur, avec son FW-190A-4/U8 (W.Nr 147155, "Jaune H"), à West Malling. Le 20 Avril, cet avion reçoit le sérial PE882 et effectue 96 vols avant d’être transféré au 1426 Flight. Un an et demi plus tard, ce même avion s’écrasait, avec à son bord le F/Lt ER Lewendon.
C'est en lisant cet article dans l'excellent livre "Captured Butcherbirds
Vol.1" que j'ai décidé de construire cette machine, pas pour l'avion
lui-même - je n'apprécie pas particulièrement le FW190 - mais pour son
intéressant camouflage.
Tout d'abord, quelques lignes de rivets ont été ajoutées à l'aide de l'outil RB. Je ne les ai représentées qu’autour du cockpit et à l’emplanture des ailes car ces zones étant soumises à rude épreuve, il sera visuellement intéressant de les mettre en valeur lors de la patine.
Montage :
Disons le tout de suite, la maquette est montée «from the box » et sans aucun problème, si ce n’est un mauvais ajustement entre le capot moteur et le fuselage. Je ne vous ferais donc part que des différentes modifications apportées afin de rendre ces morceaux de polystyrène conforment à l'original.Tout d'abord, quelques lignes de rivets ont été ajoutées à l'aide de l'outil RB. Je ne les ai représentées qu’autour du cockpit et à l’emplanture des ailes car ces zones étant soumises à rude épreuve, il sera visuellement intéressant de les mettre en valeur lors de la patine.
Les lignes sont d’abord tracées avec un Critérium
en se servant d’un réglet et de bande Dymo comme guide. Il ne reste plus qu’à
passer, à main levée, l’outil RaDub sur ces mêmes lignes et le tour est
joué : rapide et simple.
L’habitacle, y compris le tableau de bord, sont RLM66
(Gunze H416). Le coussin est peint en deux tons de Marron (940 and 131
Vallejo). Seuls le harnais et les sangles du palonnier ont été rajoutés.
Pour les baies du train d'atterrissage, c’est le RLM02
(Gunze H70) qui règne en maître. La pièce fournie par Hasegawa est très
convaincante mais sera, quand même, meublée avec sa tubulure faite en fil de
cuivre et fil d’étain.
Le moteur est celui de la boite auquel ont été
rajoutés les fils des bougies. Il est peint Aluminium (Vallejo 62) suivi d’un
jus noir pour relever les détails. L’hélice est RLM70 (Gunze H65).
La première des deux modifications à apporter au modèle a été d’obturer les
goulottes des armes de capot, les mitrailleuses ayant été retirées pour ne
conserver que les deux canons de 20mm montés dans les ailes.
Du profilé rond a servi à boucher le canal des armes.
Il est d’abord collé en place puis mise en forme par ponçage. On peut voir
aussi sur la photo la correction sur le joint capot/fuselage.
La deuxième a été
de créer, à l’aide de carte plastique, les pylônes VTR-JU87 sous les ailes.
C'est un travail un petit peu délicat du fait de leurs formes complexes. Mais
avec de la méthode et beaucoup de patience, il est possible d’obtenir quelque
chose de convenable.
Le gros-œuvre est fait en carte plastique
de 0.3mm d’épaisseur. On commence par découper le “plancher” et le “toit” puis
ce dernier est collé sur l’aile et les cloisons sont montées. Une fois bien
sec, nous fixons le « plancher » à l’aide de cyano. Il ne reste plus
qu’à cloisonner l’ensemble avec de la carte plastique de 0.13mm d’épaisseur.
Enfin, l’intérieur est complété avec du profilé plastique.
Le plastique est enfin dégraissé et la quasi-absence de mastic ne rend pas
obligatoire la couche d'apprêt.
Il est grand temps, maintenant, d'attaquer la peinture avec comme
challenge d’obtenir un noir aussi réaliste que possible, couleur qui est
avec le blanc et du moins pour moi, vraiment délicate à travailler.
Le camouflage est aux
standards de l’époque, à savoir RLM74, 75 et 76, respectivement Gunze H68, H69
et H417. L’extrados et une partie des flancs du fuselage sont recouverts d’une
peinture noire, franchement éraillée, qui masquait les marques de nationalité,
la couleur jaune du gouvernail et du capot moteur, ainsi que les croix à
l’extrados (chose que je n’ai pas fait, essentiellement pour l’aspect visuel. Vous
avez dit «licence artistique» !). Seule la lettre H jaune reste visible.
Enfin, sur le fuselage, la dérive, le bord d’attaque de l’aile et la lèvre du
capot moteur, «DON’T TOUCH» a été écrit à la craie, ainsi que «DO NOT ENTER
COCKPIT » sous la verrière.
En premier lieu, de l’Aluminium est appliqué sur les
zones qui seront, plus tard, éraillées : c’est essentiellement aux
emplantures de l’aile et autour du cockpit. Du Maskol est ensuite déposé en se
servant d’un morceau de mousse.
Les trois couleurs légèrement éclaircies sont
pulvérisées. Ici aussi, du Maskol est tapoté puis une fine couche des couleurs
de base recouvre le tout. Une fois sec, le film de masquage liquide est enlevé
à l’aide d’un coton-tige.
Le H est RLM04 (Gunze H413). Il est réalisé en
utilisant des masques découpés dans du film de masquage Oramask. Il en sera de
même pour les Balkenkreuz, celles de la planche de décalcomanies d’origine
ayant jauni.
Le reste des marquages cachés par la peinture noire
provient de la planche d’origine. De l’assouplissant Daco a été utilisé afin
d’améliorer l’adhérence de ces derniers, notamment sur des surfaces tortueuses.
Après
l’application de l’inévitable Maskol, un mélange de Noir et de Marron (Tamiya
XF10) est passé à l’intrados et sur les flancs du fuselage.
L'ensemble est protégé par du vernis brillant et mis de coté avant de passer à la suite.
24h plus tard, un jus Jaune de Naples est diffusé par capillarité dans la gravure. Certaines zones seront, plus tard, reprises au blanc pur afin de donner plus de contraste. Bien sur, la même chose sera faite sur la couleur noire des flancs du fuselage.
Opération jus sur le dessus, aussi. Afin de rester dans une tonalité Bleu, J’ai utilisé du Gris de Payne pour le RLM76 alors que j’ai pris du Sépia pour les deux Gris.
Une fois l'huile bien sèche (attendre 3 jours), retour à l'intrados.
La patine finale est faite en utilisant deux tons de Beige. Les marbrures qui vont venir casser la monotonie du Noir et réchauffer, par la même, la couleur sont en Gunze H27 alors que du H321 de la même marque a servi à éclairer les arêtes vives.
Les canons ont été remplacés par du micro-tube de la Model Griffon. C’est un excellent produit, d’une grande finesse et suffisamment mou pour être découpé précisément avec une lame de scalpel.
Le train d’atterrissage est directement de la boite. Seuls les flexibles des freins ont été rajoutés. Ils sont peints en RLM02. Une fine couche de couleur Terre est passée sur la partie basse des trappes et sur les pneus.
Leur mise en place se fait simplement, Hasegawa ayant bien fait les choses.
Du pigment Mig de couleur Mud puis European Earth est frotté sur les pneus et quelques amas, de ce même mélange, sont déposés au niveau de la roulette de queue et sur le pourtour des baies du train principal.
Sur le dessus, les ombres sont faites en premier lieu. Un mélange de Noir et de Marron vient couvrir les zones en creux puis une couleur Terre (Tamiya XF52) contribuera à adoucir la jonction entre ces dernières et la couleur de base.
Le marbrage est fait avec la couleur de base légèrement éclaircie. Le Blanc est, en général, à proscrire car il va rentre terne la couleur avec laquelle il est mélangé. Préférer plutôt des couleurs plus chaudes comme le Beige ou le Chair.
Les écritures sont d’abord faites avec un crayon aquarellable blanc. Elles sont ensuite accentuées en repassant dessus avec un pinceau fin imbibé de peinture blanche très diluée.
Pour finir, l’avion est mis en situation sur un socle fabriqué par un petit artisan Français, Soclakit (http://soclakit86.jimdo.com/), pour ne pas le nommer, et qui a, à son catalogue, de quoi satisfaire la plupart des maquettistes. Le sol est fait avec de l’argile Das Pronto peinte couleur terre puis recouverte de pigment Mig de différentes teintes. Quelques accessoires comme des fûts Verlinden et une figure CMK viennent meubler les vides autour de la maquette.
Un poteau électrique, tout simplement fait à l’aide d’une tige en bois, vient donner un peu de hauteur à l’ensemble.
Voilà pour ce petit modèle au montage relaxant, loin des contraintes imposées par d’autres marques plus « artisanales », qui permet de recharger les batteries avant de se lancer dans de nouvelles aventures un peu plus ardues.